Deltaplane – Les mémoires d’un champion !

.
J’ai croisé James Bond en vacances …

Avec un scoop pareil je devrais recevoir de nombreuses visites !
Et vous vous dites, c’est surement une arnaque !

Pas tant que les phishing ou mails tels que celui-ci : « Qui te bloque sur MSN » !
Je les reçois par vague, tellement … que j’ai vérifié ! si l’on fait « répondre »
ce n’est pas l’adresse du soit disant expéditeur qui s’inscrit mais une adresse à la gomme.
Pour avoir toutes les infos nécessaires sur ces sites -dangereux et à la recherche d’adresses-
ouvrez ces liens :
– http://www.commentcamarche.net/faq/sujet-9767-decouvre-vite-qui-t-a-bloque-e-sur-msn-messenger
– http://fr.wikipedia.org/wiki/Phishing

Eh là – « mais quel rapport avec James Bond ? » …
Aucun, sinon celui de sauver le monde ! Ha ha ha …

Mais je n’oublie pas : vous êtes venus pour que je vous raconte les vacances de James Bond ;
allons-y !

Commençons donc par nous mettre dans l’ambiance avec le film :

VIVRE ET LAISSER MOURIR

Premier film de Roger MOORE dans le rôle de BOND.

Ce septième volet de la série 007 remporta un immense succès lors de sa sortie en 1973. Pour la première fois (après la parenthèse George Lazenby), Roger Moore succède dignement à Sean Connery. À la suite de la disparition mystérieuse de trois agents anglais, son personnage est chargé par M de se rendre aux Caraïbes et d’enquêter…
En effet, 007 est appelé a la rescousse pour mettre fin a l’hécatombe meurtrière qui décime les agents secrets britanniques. Enquêtant à New York, dans le quartier de Harlem, il affronte un caïd de la drogue, le redoutable docteur Kananga et sa comparse, l’étrange Blanche Solitaire. Ses cheveux d’un noir bleuté tombaient lourdement sur ses épaules. Vêtue d’une robe de soie blanche, elle avait des pommettes hautes, une bouche large et sensuelle. Le regard de ses yeux bleus était lumineux et dédaigneux mais tandis qu’il se posait, amusé, sur Bond, celui-ci comprit qu’un message lui était adressé personnellement. Voyant qu’il l’observait, Solitaire resserra nonchalamment les bras de manière à creuser le sillon entre ses seins. Le message était clair…
Solitaire, la splendide diseuse de bonne aventure, est la prisonnière et l’instrument de Mr Big, maître de l’effroi, criminel de haut vol et baron vaudou de la Mort. Mais Bond ne peut se permettre d’être superstitieux. Il n’ignore pas la menace que Mr Big représente en sa qualité d’éminent membre du SMERSH. Mieux, après l’avoir traqué des boîtes de jazz de Harlem aux îles caraïbes en passant par les Everglades, 007 découvrira qu’il est l’un des hommes les plus dangereux auxquels il ait jamais eu affaire. Et personne, pas même la mystérieuse Solitaire, n’est capable de prévoir l’issue de leur affrontement…

Vous êtes bien dans votre rôle de spectateur, envouté par le magnifique James Bond !

Passons donc à la Deuxième partie :

Vous n’ignorez pas que l’acteur est souvent doublé lors de scènes sportives.
Ah je vous vois pâlir, vous vous dites c’est donc ça, la doublure ! Comment n’y avais-je pas pensé !
Mais je ne vous donne pas le droit d’être déçu ! Que neni ! ! !
Restez dans le film voyons !
Il ne s’agit pas de doublure non plus !

Oui c’est dur, si encore j’avais mis la musique ! … ce serait plus facile !

Bon on va faire sans et vous verrez que la transition entre les personnages se fera sans Couacs ! …
… la voici la musique, ça commence !

« Roger Moore peut aller se rhabiller,
Eric Knopfel : 30 ans de vol libre et une vie plaisante. »
C’est le titre de l’article ci-dessous que je vais vous laisser lire tranquillement après vous avoir raconté que le W.E. dernier, j’ai rencontré Eric Knopfel âgé de 72 ans, sur une aire de décollage et avec son aile delta Atos VR.
Je l’ai côtoyé deux jours pendant lesquels il a fait des vols tout à fait remarquables.
Non, je ne lui ai pas demandé d’autographe, désolé !
Eric est discret comme il est dit ci-dessous, moi également !
Lisez ses aventures et voyez à me donner vos impressions sur le récit du vécu de ce champion.

Eric, le 12 juillet 2009
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
Puis ce 14. Déc. 2009,
Eric est en Namibie,
il continu ses exploits !
Voici sont record du jour :
un aller retour de 315 km au-dessus du Namib
publié ici !
Voir Le comparatif des vols
Bravo !
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

Magazine Alps Free Ride Teame
Paragliding Ski & Snowboarding

Eric Knopfel n’aurait pas eu besoin de figurant pour son vol en delta
dans le rôle de James Bond dans Vivre et laisser mourir.
Ce jurassien originaire de la Chaux de fond, mécanicien de précision,
horloger et pilote depuis 30 ans,
aurait pu être un sérieux concurrent pour le rôle phare dans le film de 007.

Le gentleman :
Martin Muller et moi-même sortons de l’ascenseur qui dessert l’appartement de Champel où habitent Eric et sa compagne Alice.
Eric en gentleman nous reçoit chez lui pour un moment cordial, pour parler entre autre de sa passionnante existence. A défaut d’étalon dans l’écurie, c’est des Roller aux diamètres de roues impressionnants qui traînent dans l’entrée.
Le damoiseau de presque 68 ans garde la forme, il revient juste de son entraînement au bord du lac.
Contraste avec cette première impression de baron anglais que donne notre hôte. 1ère approche aérienne – le saut à ski :
C’est enfant qu’il goûtera au royaume des oiseaux avec le saut à ski.
Eric :
« Gamin nous étions en admiration devant ces cracks qui sautaient du tremplin du Locle,
nous les avons vite imités.
A l’époque, il n’y avait pas de remontées mécaniques, nous utilisions des skis à lanière sans carres avec étriers laissant le talon libre ».
Des années plus tard, Eric fera même 10 ans de snowboard avant de se remettre récemment aux carvings, moins contraignants tout en offrant autant de sensations.

2ème approche aérienne – Le plongeon :
Eric : « J’ai fais de la compétition internationale de plongeon de 14 à 20 ans. A mon premier championnat Junior à 14 ans, j’ai battu mon professeur.
Cela a éveillé son intérêt et du coup, il m’a rapatrié à Macolin. » Macolin faisait partie du département militaire et l’entraînement y était drastique.
Outre la natation, l’entraînement inclura aussi de la gymnastique artistique.
Cette combinaison lui assura conditions physique, équilibre et technique corporelle.
Il sera 2 ans en équipe suisse.
C’est avec une légère amertume, tout de même, qu’il se souvient de son principal rival :
Eric : « Sandro me prendra toujours la première place… »

A 20 ans, soldat Eric est grenadier à Losone. Sans attrait patriotique exagéré, il perçoit cette période militaire comme l’entraînement sportif par excellence.
Eric : « Le premier jour et le dernier jour, ils nous ont chronométrés sur une course de 5 km, et bien entendu mon temps s’est amélioré. Je dois quand même te préciser que le premier jour on était en t-shirt/baskets alors que le dernier jour, on courait avec le paquetage complet de 40 kg. »
Il tirera le maximum de cet entraînement intensif qu’il estime avoir été indispensable pour sa formation de maître de sport.
A 24 ans, ses études finies, il émigrera sur Genève où il est engagé comme professeur de sport à l’école privée Collège du Léman. Il en deviendra directeur des sports jusqu’à sa retraite à 65 ans.

3ème approche aérienne – Le delta :
Eric : « Je passais tous les hivers à Montana.
Les groupes d’élèves montaient par classe d’âge, les uns après les autres, pour suivre les classes de neige pendant 10 jours. J’étais sur place 3 mois de suite. »

Les débuts :
Lors d’une sortie à ski avec sa classe, il voit un certain Danys voler (si l’on peut dire) à Aminona.
« Danys, ski au pied, arriva en trombe sous son deltaplane, un triangle jaune qui flottait tellement qu’on aurait cru qu’il avait un moteur ! Tout ça à 3, 4 mètres du sol !
A la réflexion, il me faisait penser aux Speedflyings actuels,
ces mini-parapentes que l’on croise depuis 1, 2 ans.

Eric « Il m’est arrivé de faire 7 vols dans une journée. »
Impensable aujourd’hui, quand on connaît le temps nécessaire au pliage et montage d’une aile.
Mais à l’époque, le montage de l’aile ne prenait pas plus de temps que de déplier un parapente.

Eric : « On était une cinquantaine de pratiquants delta sur Genève,
quand j’ai commencé il y avait un petit noyau de deltiste du Salève qui se prenaient pour des dieux.
Après mon 2ème vol, je m’adresse à l’un d’eux (Patrice),
pour lui demander comment l’on fait du soaring.
Patrice le regarda de travers et lui demanda :
« Mais t’es qui, toi ? Tu n’as qu’à serrer la falaise si tu veux tenir. »
Eric ne se laissera pas déstabiliser :
il décolle, pousse jusqu’à la fameuse tâche blanche (à 200 m à droite du décollage).
Mais se voyant descendre, il fait un top landing d’urgence sous les yeux ébahis de Patrice et de ses acolytes.
Son intégration dans un groupe devenu de supers amis est entamée.
Piqué au vif par ce fou volant qui lui fit tellement envie, il achète quelques années plus tard, à l’âge de 38 ans, son premier delta. C’était en 1977, et Philippe Graber, deltiste, lui vendit son aile avec écolage pour la somme modique de Fr. 1’200.

Ses premiers thermiques :
Eric : « Notre sport était très jeune, contrairement aux pilotes de planeurs qui avaient engrangé une plus longue expérience, nous avions une ignorance totale de l’aérologie. Je me souviens de vols en soaring en bord de mer, à Monaco ou Sospel. Nous nous faisions secouer dans tous les sens (« les branlées maudites ») et nous n’avions pas compris qu’il s’agissait de thermiques que nous pouvions enrouler pour monter… »

Les premiers cross :
Les premiers vols de distance du Salève se feront en direction du lac Léman avec pose à La Pointe à la Bise, au Parc des Eaux-Vives, à la Pallenterie et même sur le terrain de foot de Varembé !
Quelle époque ! On décollait et on atterrissait sur tous les endroits possibles du Salève et de ses environs (et quelques uns en plus !).
Eric : « Nous étions un groupe très dynamique qui tirions les autres.
Ce groupe comprenait : l’ami Carlo Maulini, les 3 Eric dont Fuchs et Guilloud, Patrice Regenas (avec qui j’ai fais la patrouille des glaciers), Berdj Haroutunian, les 2 Yves, François Debli, Lucien Malacarne, Charly Corminboeuf, Roland Fuchs, Jean-Claude Lachavanne, Lachat, Didier Favre, Dominique Hügli et d’autres.
Nous étions des pilotes qui faisions des distances, ce qui était rare étant donné la réticence des pilotes à poser ailleurs qu’à leur base habituelle avec leurs deltas. Dominique a été le premier a traverser la plaine derrière le Salève en posant au Mont-Veyrier avant le lac d’Annecy. »

Eric : « J’ai fais mon premier grand cross avec une aile performante, un Atlas de fabrication française (Tevnoz), c’était une double surface avec balestron préformé. Je me suis posé à 55 km, juste après Samoëns, au pied du Fer à Cheval. »

Il faut remettre cet exploit dans le contexte de l’époque, leur delta avait une finesse de 5/6 comparée au 17/19 actuel (finesse 5 = 5000m horizontal parcouru pour une altitude de 1000m).

Eric : « On rentrait souvent en stop… ». Je me souviens d’un passage au dessus du grand Combin avec Philippe Bernard de Verbier, c’était inoubliable et assez exceptionnel pour l’époque. »

Les premières compétitions :
Les premières épreuves étaient des manches de précision. Eric explique que de nombreux pilotes se sont fait très mal à l’époque en posant après une remonté en chandelle de plusieurs mètres avec leur delta. C’est seulement par la suite que les pilotes ont commencé à faire de la distance.
Eric : « J’ai vraiment eu des ailes de toutes sortes et j’ai toujours visé le top du matériel, quitte à changer 2x par an.
C’est uniquement avec du bon matériel que l’on progresse, car on se place dans un état d’esprit qui est différent parce qu’on vise la performance. »
Eric a aussi revendu les ailes de Hausi Bollinger (Champion du monde de parapente) qui était un super pilote de delta dans le temps.
En compétition, il sera Champion Suisse par Equipe dans les années 1980-1990, et fera 6ème au championnat suisse individuel en 1997 ou 1998.

Le vol – une philosophie :
Il existait à l’époque un esprit de camaraderie. Il regrette qu’il y ait beaucoup moins de pilotes motivés de nos jours, et encore moins pour faire des vols de distances en delta, vu les trésors d’organisation que requiert la récup (comparé au parapente).
Pour lui, dans le vol libre, il y a 2 type de pilotes : ceux qui ne quitte pas leur site (le fait d’être en l’air leur offrant un plaisir suffisant), et une minorité qui recherche la distance, l’exploration.
Le monde du vol libre a toujours regroupé le même type de personnes, certaines exubérantes et d’autre plus modestes.
Eric : « Le deltaplane est aussi une forme de thérapie,
on ne pense plus à ses problèmes quand on vole. »

Eric et le parapente :
Eric : » J’ai fait l’écolage en vue du brevet il y a des années à Mieussy, dans le brouillard avec Philippe Bernard. A l’époque, les parapentes étaient une véritable horreur, ils tombaient comme des pierres, je n’ai donc pas continué car ils ne m’apportaient pas le même plaisir que le delta ».

Les accidents :
Eric a aussi eu droit à quelques frayeurs dont celle-ci :
Le lundi de Pentecôte 1984 à Berne, à la finale de la coupe Suisse de foot d’une Montgolfière.
Eric : « J’étais sponsorisé par le journal la Suisse. Une fois largué, j’ai fait une erreur : mon aile a fait un tumbling. Un côté de l’aile a cédé, j’ai immédiatement tiré mon parachute de secours qui s’est malencontreusement emmêlé dans le bord d’attaque cassé.
Cela a fait cédé l’autre côté du delta, envoyant l’aile dans une rotation incontrôlable.
La force centrifuge m’a fait perdre connaissance… »
Il se réveille au sol. La silhouette d’un gendarme devant lui. Le fonctionnaire lui recommande de ne pas bouger. Il a des douleurs importantes suite à cette chute de 700 m en toute discrétion (devant 40’000 personnes !). Il est transféré en urgence à l’hôpital cantonal de Berne où on lui fait subir plusieurs scanners. La Suisse a même annoncé sur ses manchettes le lendemain qu’il était décédé. Eric : « Au grand dam des médecins, je n’avais aucunes fractures, j’étais juste horriblement courbaturé. »
Eric est un véritable miraculé. En fait, il est tombé sur un camion de déménagement.
La déformation de la structure en aluminium du camion et du delta ont amortit sa chute et ainsi évité qu’il ne s’écrase sur le plancher.
Cette mésaventure a au moins servi à quelque chose : améliorer la rigidité des appareils. Maintenant, on peut se permettre 3 tumblings et en ressortir indemne.
Mais elle aura peu de conséquence sur le mental de pilote d’Eric, hormis au Championnat Suisse du Salève quelques semaines plus tard où raisonnablement, il préférera aller se poser après être passé très prêt (trop près) du concurrent Sotola.

La prise de risque – Le danger :
Selon lui, le risque existe toujours mais il y a moyen de le minimiser.
Eric : « C’est comme au plongeon, le risque zéro n’existe pas, mais si la prise de risque est réfléchie,
le risque est réduit au maximum. Le risque est par opposition accru lorsqu’il y a méconnaissance, ignorance ou arrogance. »

Maintenant en Atos VR :
Eric : « Je ne comprends pas pourquoi la plupart de mes copains ont arrêté ». Presque tous les pilotes qui volaient avec lui étaient plus jeunes.
Eric : « Il reste Olaf, 70 ans, qui fait toujours du parapente. D’autres encore sont passés au planeur ou à l’ULM. Mais une bonne partie a arrêté. Heureusement qu’il y a le bassin de pilotes actifs de Suisse allemande pour sauver l’honneur. »
Eric : « Mon statut de vieux pilote est un avantage, à cause de l’expérience que j’ai emmagasinée. Seul mes amis pourront dire si j’ai brûlé les étapes. »

Ma première rencontre avec Eric remonte au printemps 94, dans un thermique.
De mémoire, je n’ai plus jamais vu un deltiste enrouler aussi serré un thermique.
Mardi dernier, soit douze ans après, je le recroise en l’air pour la seconde fois (eh oui..), mais cette fois à la barre de son Atos VR.
Eric: « Avec cette aile, je retrouve mon indépendance, je n’ai plus besoin d’assistance. J’évite les distances libres et m’aventure plutôt dans les allers-retours ou triangles. »
Je lui fais signe, histoire de prendre quelques clichés pour l’article.
Mais celui-ci joue avec moi, enroule pour monter plus haut dans le thermique et me nargue comme un garnement pour que je le rejoigne.
Il disparaît finalement au loin. Après l’avoir attendu 45 mn dans du sud turbulent, je l’invite à nouveau à se rapprocher. Mais rien à faire, il reprend son jeu, pique sur moi et ne laisse que très peu de chance à mon déclencheur pour le prendre en photo.
Eric a son Atos VR bien en main et a déjà réussi de belles prestations.
C’est un « gamin infatigable » qui nous fait vite comprendre que cela faisait bien longtemps qu’il rêvait d’un jouet pareil.

La jeunesse lui offre des ailes – Ses années au Collège du Léman :
La proximité avec les jeunes a été essentielle pour faire d’Eric ce qu’il est aujourd’hui.
C’était plus facile au début, car la différence d’âge avec ses élèves était faible, mais jusqu’à sa retraite il a réussi à entretenir des rapports complices et amicaux avec eux.
Ce rapprochement était favorisé par le fait qu’il faisait les mêmes efforts sportifs que ces élèves, voire les mêmes jeux et les mêmes bêtises.
Les jeunes constituaient son environnement et ont été un des moteurs de sa vie. La jeunesse selon lui respire la bonne humeur et nous oblige à faire de même.
Eric : « Les adultes dans la rue sont souvent triste ou de mauvaise humeur car ils font un job, j’imagine, qui les motive peu. L’enthousiaste de la jeunesse et leurs attentes à mon égard m’ont permis d’être motivé tous les matins. Un beau cadeau.  »

La patrouille des glaciers :
En avril dernier, à 67 ans, Eric a participé à la patrouille des glaciers. C’est une épreuve de ski-randonnée exceptionnelle où une des manches consiste à rallier, en une étape, Arrola à Verbier.
Eric : « C’est le contre-exemple des sports plaisirs, tu le fais comme un défi pour la tête et physique. Cela m’a demandé un entraînement de 3x par semaine depuis décembre. J’ai fait 38’000m de dénivelé avant la patrouille. Et pourtant, j’ai souffert…
La satisfaction, c’est de l’avoir fait et cela vient après l’épreuve. »

Plus on parle avec Eric et plus on a l’impression que l’on ne voit que la partie immergée de l’iceberg. Eric semble avoir une face caché, une vie « autre » sur laquelle il aime rester discret.

Eric au volant de sa Donkervoort :
Un exemple : Comme activité annexe, Eric fait de la course automobile.
Il partage cette passion avec 4 autres pilotes. A bord de son véhicule à structure tubulaire : une Donkervoort de 600 kg développant 210cv, il a déjà couru sur de nombreux circuits comme Magny Cour, Le Mas Du Clos, Lurcy Levis, Dijon, le Castelet, Le Mans, Charade, Nurburgring.
Eric : « Pour reconnaître au préalable les circuits, rien ne vaut la Playstation ! »

Au fil de la conversation, nous avons appris qu’il a aussi été mannequin, et qu’il a aussi une licence d’hélicoptère passée à Los Angeles et offerte par un ancien élève du CdL.
Il a « aussi » joué intensivement au tennis, pratique qu’il interrompra dès sa découverte du delta.
Il est « aussi » fan de ski nautique et de skateboard.

L’avenir :
Après cette interview avec Eric, j’ai souvent pensé à mon prof de gymnastique qui me disait un jour en rigolant : « Tu reconnais les vieux, c’est ceux qui parle à l’imparfait ».
Eric semble confirmer la règle : C’est au futur qu’il parle de son projet de cross :
Le Salève, le village du Tour (au fond de la vallée de Chamonix) et la dent d’Arclusaz.
200km en Atos ! ! !

Les spécialistes parlent de 3 différentes vagues FUN,
– celle des années 80 avec la démocratisation de la glisse,
– puis celle des années 90 avec les nouveaux sports révolutionnaires et les évolutions des anciens sport de glisse,
– et finalement celle des années 2000 ou les limites du Freestyle sont dépassées.
Je tire mon chapeau à ce presque septantenaire pour sa contribution indirecte à ce monde FUN dans lequel nous vivons qui nous donne autant de plaisir.
Eric tu n’as pas fini de nous épater.

Lien pdf de cet article : http://www.alpsfreeride.ch/article/Eric_Knopfel.pdf
Cet article remonte à 5 ans en arrière.

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

Sur ce terrain des planeurs décollent en treuillé.
Nous avons rencontré l’instructeur ; âgé visiblement de (+ ou -) 80 ans …
Vive la longévité des pilotes !
*DoMica*
en vous souhaitant un excellent W.E. !
.

Yes !
.

.